Histoire des Action Squads


Membrariat: [Black Team:] The Sparkling Dove (Leader), Longshot, Might Spirit, The Praying Mantis, Strider, Temsefekh, Warhawk ; [Blue Team:] Tartan (Leader), Claymore, Jayblade, Springwater ; [Green Team:] The Commander (Leader), Saberslash, Technoïd.

Origines: A la fin des années 80, le gouvernement de Margaret Thatcher et le Chef Superintendant Ian Hetherington firent un constat qui ne les satisfaisait guère sur le rôle de leur super-équipe officielle: les New Knights étaient efficaces mais sujet a un contrôle des plus limités. De surcroît, la London Watch se révélait bien trop souvent d'une difficulté d'utilisation telle que le besoin d'une deuxième équipe officielle moins difficile a maîtriser se faisait pressant.

Courant 1988, les services britanniques de défense se concertèrent pour rassembler les premiers éléments aussi surs que possible de la nouvelle unité en formation. Le plus dur fut alors de trouver des individus garantissant à la fois les intérêts supérieurs du Royaume de par leur motivation et de par leurs capacités.

Les deux premières personnes recrutées furent Joan Vallis - alors membre du MI5 - et Aaron Paddleton, chargé par STOP d'être agent de liaison. Ils contactèrent sans attendre Toshiro Tokisawa, mutant qui, dans Scotland Yard, n'avait pas tenu secret son exceptionnelle maîtrise des arts martiaux. Après les tests de rigueur, lui aussi rejoignit l'équipe encore anonyme.

Ils fixèrent ensemble la localisation londonienne de leur base eut égard aux impératifs de rapidité d'intervention que requiert la troisième ville d'Europe. Malgré les grincements de dent que provoqua le coût d'achat des derniers étages du Centre Point - dans l'une des artères les plus chères de Londres - des crédits leurs furent alloués afin de commencer les transformations que demandait l'immeuble.

Chet Maggs, alias Warhawk, s'était alors engagé dans la Royal Navy pour revenir à peu de frais du Japon ou il venait de passer plusieurs années. S'étant laissé prendre dans une rixe où - après une soirée dans un pub de plus arrosée - il se débarrassa de seize adversaires avant de s'écrouler pour cuver son whisky, il fut retrouvé par Joan tandis qu'elle patrouillait. Elle vint le retrouver dans la cellule ou il avait fini la nuit et lui offrit de passer quelques tests. Satisfait de pouvoir légaliser son action de vigilantisme, il s'y plia et devint le troisième membre costumé de ce qui pris dés lors (après suggestion de Warhawk soutenue par Aaron et le Superintendant Hetherington) le nom d'Action Squad.

Fin 1989, le riche héritier des entreprises Hamilton - lui-même doté d'une force et d'une résistance surhumaine - se lança (peut-être pour égayer son quotidien) à la poursuite d'une bande organisée qui rackettait les garages de sa chaîne dans la banlieue sud de Londres. Après une semaine passée à jouer les héros solitaires, il eut la surprise de voir une jeune femme costumée se joindre à lui alors qu'il donnait une raclée a une bande en cuir et chaînes qu'il avait découverte en flagrant délit d'effraction.

La police arriva sur les lieux au moment ou Might Spirit et Mantis faisaient connaissance au milieu des corps assommés ou ligotés des criminels. Prenant le temps d'expliquer ses droits a défendre sa propriété, Brian Hamilton attribua à la jeune chinoise le succès de bataille (identité secrète oblige). Celle-ci s'éclipsa avant qu'elle puisse être interrogée.

Longshot se saisit d'autorité de l'enquête et découvrit bien vite la teneur de la supercherie. Confrontant Might Spirit avec la vérité, il lui ouvrit la porte de l'Action Squad. Aaron protesta jusqu'à ce que ce dernier offre son soutien financier et technique au groupe gouvernemental, puis il pris sur lui de ne plus rien dire.

Avec cet apport inattendu, la base du Centre Point fut terminée plus tôt que prévu malgré une attaque de Shamrock aisément repoussée. Mantis y aida l'Escouade et devint pendant un temps "membre" à titre honoraire en attendant que le Foreign Office veule bien lui accorder un statut spécial de sujet britannique en sus de sa nationalité chinoise. Comme pour Might Spirit, ce fut malgré les objections soulevées par Aaron mais aussi par Joan (qui craignait de confier la défense de la Grande Bretagne à une étrangére) que l'on finit par l'admettre au sein du groupe.

L'Escouade eut cette forme durant la première moitié de l'année 1990 et jusqu'à ce que le Centre Point se révèle particulièrement propice aux énergies dimensionnelles à travers lesquelles arrivèrent un commando du vingt et unième siècle et un égyptien de la quatrième dynastie! STOP en confia la garde et l'entraînement à l'Action Squad sur les conseils du Superintendant Hetherington lui-même.

Temsefekh et Strider bouclèrent pendant un temps le membrariat de l'escouade. De plus en plus éloignée de ce que l'on en voulait à l'origine, l'équipe s'était toutefois révélée notablement efficace. Sa structure explosée et les impératifs de défense qui pesaient sur elle se montrèrent toutefois le signe de changement à venir pour une raison ou pour une autre.

Ces raisons se manifestèrent dès 1991. Les nationalistes écossais et le SNP à leur tête se plaignirent y compris par le biais de leurs représentants à Westminster, qu'aucune protection métahumaine n'était offerte à la population au Nord du Northumberland. Il était en effet exact que les groupes dotés de superpouvoirs (New Knights, London Watch, Nightwatch, et Action Squad) avaient tous leurs retranchement autour de la métropole londonienne et du Greater London.

A la Chambre des Lords, Lord Graham McLaughlin s'en fit l'écho lors d'une mémorable conversation avec le Lord Chancellor. Cette altercation - qui fit la une du Times, du Scotsman et d'autres journaux moins… sérieux – eut un large retentissement et Lord McLaughlin, issu d'une ancienne lignée mais totalement inconnu et sans véritable influence se retrouva à la tête d'un vaste mouvement de revendication qui emmena plusieurs manifestations devant les bureaux du Secretary of State for Scotland à Edimbourg.

Un mois plus tard, alors que les feus médiatiques commençaient à s'étendre, Lord McLaughlin approcha sans publicité cette fois les services du Chief Superintendant Hetherington et leur firent une proposition assez inattendue. Il se proposait de rassembler une deuxième Escouade travaillant en collaboration avec la première et relevant comme elle de STOP à la condition que celle ci soit basée à Edimbourg ou à Glasgow et que sa juridiction soit d'abord et avant tout les territoires au Nord de la ligne Newcastle-Carlisle. Il proposa également d'en prendre personnellement la direction et, pour se faire, de renoncer à son titre de Lord.

Une telle initiative alimenta largement les sujets de conversation au Home Office pendant quelques mois avant que Lord McLaughlin ne fusse convié à se rendre au 10, Downing Street pour apporter des éclaircissements sur sa proposition. A la surprise du Gouvernement, Graham McLaughlin avait déjà une liste de candidats à proposer et une structure toute construite, sur le papier, à consolider.

Etudes faites, sa proposition reçut l'assentiment royal et l'on fournit les moyens pour que la future Escouade Bleue reçoive le siège qui lui était échu à Northern House, en banlieue d'Edimbourg. Lord McLaughlin, devenu Sir McLaughlin, révéla alors à STOP sa connaissance des anciens rites écossais et rejoignit l'Action Squad sous le pseudonyme de Tartan. Springwater et Claymore furent sélectionnés dans la liste qu'il avait proposée et Lyndon Segan fut imposé, malgré quelques protestations, par le Gouvernement de Sa Majesté. On lui donna le nom de code de Jayblade.

Cependant, STOP n'était pas décidé à s'en arrêter là et entrepris du même coup de corriger les faiblesses qu'avait révélées l'organisation originale de l'Action Squad londonienne, rebaptisée pour l'occasion Escouade Noire. On décida de créer une troisième Escouade à Belfast pour traiter des problèmes Nord irlandais. Il n'était cette fois évidemment pas question de placer à sa tête un indépendantiste qui risquait d'aggraver la situation déjà brûlante de l'Irlande du Nord. Joan Vallis, dont la loyauté à la Couronne n'était pas en doute, fut nommée à la tête de l'Escouade Noire.

On chercha quelque temps un sujet adéquat pour gérer comme il se devait la situation Nord irlandaise – ce qui fit traîner la création de l'Escouade Verte – mais l'on finit par le découvrir dans les archives de la Royal Army. Héros militaire largement décoré et Commandant de troupes spéciales ayant démontré des capacités suspectes, le Commandant Derek Scott Montgomery, qui venait d'être mis à l'ombre suite à quelque "bavure" durant une intervention secrète au Zimbabwe, fut rappelé au service.

Le MI6 confirma qu'il était bien doté de ce que son dossier qualifiait "autorité paranormale" et qu'il était un homme de confiance, mais se refusa à communiquer quelque autre information supplémentaire. Le Commandant Montgomery affirma ne pas en savoir plus.

STOP hésita mais des ordres parvinrent de Westminster lui enjoignant de retenir la candidature de Derek Scott Montgomery. Ils durent s'incliner et le Commandant Montgomery, qui se serait bien passé de "jouer les pédales en tutu moulant" (sic), obéi aux commandements de sa hiérarchie.

Il accepta de mauvais gré la "boite de ferraille" (sic) que STOP lui confia après avoir modifié un Technotron Mk I du Pr Jorgensen (obtenu à travers un programme de coopération avec PRIMUS), mais refusa tout net de s'en laisser compter plus sur le troisième membre de l'Escouade Verte sous prétexte que s'il devait diriger une équipe spéciale, c'était à lui de choisir des hommes spéciaux ("et pas des p… de machines yankees").

Le sachant difficilement remplaçable, on le laissa choisir son troisième homme. En fait d'homme, il traqua une superhéroïne à la limite du vigilantisme qui sévissait en Ulster tant contre les paramilitaires protestants que contre l'IRA et ses succédanés.

Erin Mary O'Kanesey, alias Saberslash, accepta bon an, mal an, de se joindre à l'Equipe Verte mais son dossier révèle qu'il fallut l'intervention commune du Commander et de Warhawk pour qu'elle se laisse convaincre. La nature exacte de ses relations avec Warhawk n'a pas véritablement été éclaircie depuis lors.

L'Escouade Verte fut presque immédiatement opérationnelle et le Commander reçu en blâme de STOP après une déclaration publique où il affirmait que "Saberslash est une p… de garce mais c'est le genre d'homme qu'il faut pour que l'on puisse vivre en paix en Ulster".

Ceci dit, les résultats de l'Escouade Verte sur ses premiers mois d'activité confirment qu'il ne se trompait pas.

Devenue tripartite et pouvant maintenant couvrir tout le Royaume Uni, l'Action Squad à reçu une nouvelle symbolique et fait l'objet d'un encadrement plus serré de la part de STOP. Seule l'Escouade Noire semble avoir du mal à s'adapter à cette nouvelle situation.

Réputation: L'Action Squad est considérée par beaucoup comme une organisation paramilitaire de lutte contre le crime qui a parfois tendance a déborder sur les libertés publiques. Le Sinn Fein et l'IRA prennent un malin plaisir a développer sur leurs erreurs et les tabloïds s'en donnent parfois a coeur joie (notamment au sujet de Longshot et de the Sparkling Dove dont l'identité est connue de tous).

Avec l'introduction dans l'équipe d'Hiryu et de Sesochris, les critiques se sont faites plus diffuses et la réputation de l'escouade s'en est ressentie vers le mieux pour devenir celle d'une équipe spéciale de la police dont les succès sont autant de points à son avantage. Il resterait pour découvrir la vraie popularité à se débarrasser de l'image de Serviteurs du Gouvernement de Sa Majesté qui est attachée à l'Action Squad - ce que ne semblent souhaiter ni the Sparkling Dove, ni Warhawk.

Les réactions aux Escouades Vertes et Bleues sont assez nuancées. Tant l'Ecosse salue la création de sa propre équipe, tant l'opinion publique reste dubitative devant l'équipe irlandaise. Les journaux se sont évidemment enflammés lorsque plusieurs demandes de renseignement se sont vues rejetées au motif de Secret Défense. Une campagne de relation publique s'en est suivie et les choses sont sur le point de se stabiliser.

L'Action Squad et ses trois composantes est maintenant assez largement acceptée par les sujets de sa Très Gracieuse Majesté comme ce qu'elle est: un groupement de forces d'interventions paranormales.


Histoire des Action Squads © 1994 by Jérôme Chenu